J’en ai pris des risques fashion dans ma vie, mais il y’a des choses (dans le rétro) que je n’ose pas. J’inclus les kitten heels dans ma liste, ces chaussures « so cute » selon la tendance du moment. Cute peut-être… elles étaient plutôt mignonnes les crocos noirs portées par Audrey Hepburn dans « Breakfast at Tiffany’s ». Je les aime bien sur Michelle Obama aussi. Bref, parlons de cette tendance 50s. Cette saison, les créateurs ont réhabilité la robe corolle de CD, et les kitten heels entre autres. Fini les 80s, les épaulettes Balmain commencent à dater. Cette année, la réhabilitation du « New Look », l’historique hymne à la féminité, succède aux allures androgynes et looks de G.I, tout comme la « femme-fleur » a succédé à la « femme-soldat ». La mode réitère l’histoire, de manière décennale et anachronique. La mode nous enferme dans une époque, un mode de pensée, un milieu et montre une appartenance. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’à l’intérieur même de ces limites que la mode nous impose, on a toujours la possibilité de produire une nuance originale, ou bien en amplifiant les éléments de la mode, ou bien en les rejetant. Je précise qu’il ne s’agit pas, dans son acte de création, de se situer exclusivement sur un champ de suivisme, ou bien de résistance. Mais il s’agit de créer son propre style, dans un espace-temps donné. Il peut être déconnecté, l’inspiration peut puiser simultanément dans des « bouts » d’espace, et de temps.
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